Catégorie : N° 1

Le Roi Dragon N° 1

Sommaire

– Philippe – Editorial initial

– Tony – Quelques éléments sur la langue japonaise

– Thomas – La traversée des fleuves dans la pensée traditionnelle de l’Antiquité

– Philippe – San Mitsu : Les Trois Mystères, Trois aspects de la Réalité Ultime

– Mustapha – Petite randonnée « théâtre No-Aïkido » au pays des dieux

– Philippe – Prolongements au texte de Philippe Sollers « Deviner la chine »

– Mickaël – A la découverte du Shorinji Kempo

– Les carnets de Serge

Editorial

Ce Web magazine n’est pas une revue classique, comme en témoignent son nom et l’illustration représentant Ueshiba Morihei Fondateur de l’Aïkido transfiguré en Roi Dragon. Ainsi placé sous le patronage de cette essence universelle, le magazine se destine à oeuvrer pour aider à cheminer vers la compréhension de la complexité de la pensée traditionnelle.
Ce travail se fera à travers la plume de pratiquants de voies traditionnelles telles que l’Aïkido qui déposeront sur la toile les signes tracés par l’articulation de leur pensée.

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N°1 – Tony – Quelques éléments sur la langue japonaise

« Sûrement très complexe » pour certains, « Assurément incompréhensible » pour d’autres… Pourtant, la langue japonaise n’est pas si difficile, elle est juste « différente ». Et ce, surtout pour les occidentaux, plus habitués à un système alphabétique.Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que la logique de cette langue est à l’opposé de celle du Français :

N°1 – Thomas – La traversée des fleuves dans la pensée traditionnelle de l’Antiquité

Dans la pensée traditionnelle de l’Antiquité, le fleuve est par excellence l’incarnation de l’obstacle infranchissable qui s’impose comme une limite à toute chose. C’est un principe qui s’explique d’abord par sa puissance incontrôlable qui pousse les Anciens à considérer les fleuves comme des divinités secondaires, dont les représentations (le taureau par exemple) insistent souvent sur leur impétuosité, et dont il faut se concilier les faveurs par un culte. Ils servent alors de barrière : nombreux sont les récits, en particulier militaires, qui parcourent cette thématique (à commencer par le fameux passage du Rubicon, franchi par Jules César avec son armée en dépit des lois romaines).

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N°1 – Philippe – San Mitsu : Les Trois Mystères, Trois aspects de la Réalité Ultime

Comme nous allons le voir par l’étude étymologique des trois idéogrammes, ces trois mystères du bouddhisme japonais correspondent à des attributs universels que l’on retrouve dans toutes les doctrines de l’Unité que sont le Verbe, la Geste, l’Entendement. Ils sont généralement traduits par Parole, Geste et Pensée.
Sans doute est-ce le Verbe qui nous est le plus facilement accessible dans la mesure où ce concept est largement couvert par la tradition chrétienne : « Au commencement était le Verbe ».

N°1 – Mustapha – Petite randonnée « théâtre No-Aïkido » au pays des dieux

Quand je regarde O’Sensei Ueshiba manier l’éventail et exécutant cette sorte de danse inspirée la main gauche sur le ventre, avec ses pas qui semblent hasardeux, ses déplacements sans aucun sens en apparence…
ses allées et venues dans toutes les directions; son visage brillant d’une joie difficile à déceler…

je n’hésite pas un instant à y voir l’acteur ou le maître de No réalisant ce fameux Yugen qui serait l’expérience de l’indicible état d’osmose entre l’actant, son masque, la scène et les spectateurs…

N°1 – Philippe – Prolongements au texte de Philippe Sollers « Deviner la chine »

L’article “Deviner la Chine” de Philippe Sollers s’appuyant sur l’ouvrage “Les Deux Raisons de la pensée chinoise. Divination et idéographie” de Léon Vandermeersch, demande à être prolongé par quelques considérations relatives à la nature de la tradition extrême-orientale.
Généralement les peuples traditionnels considèrent que ce qui est homologable au Tao de la tradition Extrême-orientale (Brahmâ, Wakan-Tanka, Amma, etc..) peut être appréhendé suivant trois aspects que sont le Verbe, le Signe et la Manière d’être. La tradition japonaise désigne ces trois aspects sous la terminologie San Mitsu (les trois Mystères)[1]. Il n’existe pas de relation de subordination entre ces différents aspects. Ils sont vus comme des expressions discernables (mais non strictement distinctes) d’une même Réalité Ultime. Ainsi l’homme dont la conscience distinctive ne lui permet pas d’échapper à une conception existentielle temporelle, localisée et incarnée, voit-il l’appropriation humaine de ces trois aspects émerger successivement dans le cycle de l’humanité et pense-t-il le Verbe, le Signe et la Manière d’être comme des innovations purement individuelles.

N°1 – Mickaël – A la découverte du Shorinji Kempo

Le Shorinji Kempo a été fondé en octobre 1947 dans la ville de Tadotsu située sur l’île de Shikoku au Japon par Kaiso So Doshin.
So Doshin est rentré de Chine en 1946 après la défaite japonaise lors de la 2ème guerre mondiale, il retrouve alors un pays dévasté dont il pense que les valeurs morales se délitent. Il prend conscience que tout dépend de la personne et il pense avoir un rôle positif à jouer en participant à l’éducation des jeunes japonais afin qu’ils deviennent des personnes fortes, justes, courageuses, avec un sens profond de la compassion et la justice et capable d’assumer ses convictions.

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N°1 – Les Carnets de Serge

Ère Heian : La guerre fait rage entre les Oni et les forces impériales. Gen’un, un moine tout-puissant, va chercher de l’aide à travers le temps.
Jun Tendo, un adolescent du Kyoto actuel, tout ce qu’il y a de plus normal, se retrouve traqué par un Oni. Il se réfugie dans un temple en discutant avec un moine qui lui explique la guerre de l’ère Heian, qu’il croyait tranquille, il est assaillit par des visions et s’évanouit.