N°12 – Gabriel – Qu’est-ce qu’une voie authentique

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De tout temps et dans toutes les cultures, nous retrouvons ce que l’on nomme des voies authentiques. Mais qu’est-ce qu’une voie authentique ?

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Nous retrouvons au fil de notre histoire des êtres d’exception qui ont découvert et enseigné une grande vérité, vérité immuable que chaque être humain porte au plus profond de lui. Athman, Nirvana, paix intérieure, joie qui demeure, royaume des cieux, autant de mots et de formules pour décrire une seule grande vérité. Nous portons tous au plus profond de nous cette conscience supérieure, cet état intérieur qui se traduit par une confiance absolue en la vie, une paie de chaque instant que rien ne peut troubler. Mais l’ego, le mental, et tout ce qui a pu se cristalliser en nous au fil de notre vie nous détournent de cette vérité. Une voie authentique, s’inscrivant dans une lignée de maîtres et de disciples, existe par essence pour nous permettre d’évoluer et tendre à dé-couvrir ce que nous portons de plus beau en nous. Qu’il est difficile pour nous occidentaux de simplement accepter le fait qu’il puisse exister une autre réalité que celle dans laquelle nous évoluons aveuglement depuis toujours. Nous cheminons dans une société qui mise tout sur l’avoir au détriment de l’être. Pendant des siècles, nous nous sommes persuadés que la technologie, le confort, les « révolutions industrielles » nous rendraient heureux. Nous sommes encore aujourd’hui persuadés que le confort et la disparition de toute contrainte nous rendront pleinement épanouis. Tout va toujours plus vite sous couvert de nous rendre la vie plus douce, de nous laisser plus de temps pour « prendre soin de nous même ». Mais qu’en faisons-nous ? Sommes-nous réellement plus heureux que tous ces peuples ayant vécu ou vivant encore aujourd’hui avec le strict nécessaire, quand ce n’est pas moins ? Les grands patrons sont-ils plus en paix que les ascètes errants de l’Inde ou de l’Himalaya ?

Et que penser de ces innombrables exemples de moines tibétains dont la culture a été décimée, leur famille exterminée, souvent torturée sans raison valable pendant des décennies, et qui rayonnent malgré tout d’une paie et d’un amour inconditionnel ? Cela reste souvent incompréhensible pour nous occidentaux. Posons nous la question pour nous même : « est-ce que je privilégie l’être ou l’avoir ? ». Sommes-nous plus heureux lorsque nous nous dépouillons, ou bien cherchons nous perpétuellement à combler des désirs qui ne durent qu’un temps et qui seront irrémédiablement remplacés par un autre à plus ou moins brève échéance ? À moins d’être un « surdoué spirituel », s’inscrire dans une voie authentique, y être constant sans fuir à la première difficulté, accepter le simple fait de ne rien savoir et donc de se faire guider est la seule solution pour mûrir et se rapprocher de cet être essentiel, se rapprocher d’une plus grande liberté intérieure.

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Il existe de très nombreuses voies, religieuses ou non, dont les méthodes ont été éprouvées au fil des siècles. Souvent secrètes dans le passé, il est aujourd’hui aisé de les découvrir à travers les nombreux livres sur le sujet. Mais là encore, un danger demeure ; celui de ne raisonner qu’au niveau intellectuel et de se conforter dans l’illusion que l’accumulation de savoir nous arrachera à notre condition ordinaire. Mais c’est une erreur ! Le savoir n’est pas la connaissance. Le savoir alimente le mental. Le mental nous berce dans l’illusion. La connaissance, elle, grave au plus profond de notre être, dans chaque fibre de notre corps, dans chaque cellule, l’expérience vécue. Le savoir peut être oublié, la connaissance jamais. Nous pouvons « savoir » un théorème mathématique, mais oublier jusqu’à sa signification quelques années après l’avoir appris. Mais si nous faisons l’expérience consciente de quelque chose, cette expérience va se graver irrémédiablement en nous et se fondera dans notre être. Il n’y aura alors plus de distinction entre cette expérience et « moi », elle interagira au gré des situations que nous rencontrerons. Nous revenons ici au besoin de s’inscrire dans une lignée. Les différentes pratiques, propres à chaque école, sont là pour éveiller notre conscience et nous aider à prendre notre responsabilité dans cette vie. Ces pratiques sont très variées, mais tendent en général vers un même but : la spontanéité et le lâcher-prise. Dans toutes les grandes traditions, nous retrouvons, sous des formes semblant parfois très éloignées, ces pratiques visant à connaître nos fonctionnements intérieurs. Il s’agit en général d’exercices visant à mieux connaître notre fonctionnement mental, émotionnel et corporel. La méditation, les arts martiaux, le yoga, l’observation consciente de nos fonctionnements émotionnels, voire même certaines formes de thérapies, sont des exemples de ce que peuvent être ces pratiques. Elles prendront en fonctions des écoles des formes variées, à nous de sentir et reconnaître dans quel courant nous naviguons.

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Conclusion a finir…

Les voies authentiques ne nous pousseront jamais à l’asservissement, au contraire elles feront de nous des êtres humains plus autonomes. …

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