N°2 – Dmytro – Découverte du Muay Thaï

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Vieux de plus de deux mille ans cet art de combat n’a rien à envier aux disciplines modernes. Le Muay-Thai fait partie intégrante de la culture thaïlandaise et intègre toutes les saveurs nationales, populaires, religieuses et spirituelles du pays.

Chaque année Le 17 mars est le jour du Muay-thaï lors duquel les boxeurs incarnent le caractère typique thaïlandais qui est d’être « doux comme un agneau et féroce comme un tigre ».

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Le style Muay est très complet, comprenant à la fois des saisies et des coups. Bien sur, ce que nous voyons à travers le K-1, le freefight ou autres styles du même genre, est une version occidentale très éloignée du Muay-Thaï originel. Celui-ci est beaucoup plus léger avec tout un ensemble de coups et de mouvements courts, spectaculaires et efficaces. Le combat à l’origine libre a été transformé en un combat dans une arène avec des règles. Mais malgré toutes ses transformations, le style n’a pas été perdu.

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La rencontre commence par un cérémonial appelé Wai-Khru[1] : C’est une danse rituelle lors de laquelle les combattants effectuent des mouvements lents et harmonieux sur le rythme d’une musique traditionnelle thaïlandaise. Le wai-khru commence généralement dans un des coins du ring où le combattant fait face à l’entraîneur et à l’arbitre. Ce rituel a pour but de marquer la reconnaissance que porte le boxeur pour ses parents et son entraîneur. En plus de cette signification de reconnaissance, ce rituel permet la mise en jambe et en bras du boxeur et le prépare psychologiquement à l’affrontement. Parfois, le wai-khru est accompagné par une prière dont la finalité est propre à chaque combattant, raffermissement de l’esprit, éloignement des mauvais esprits, etc..

Par tradition, le wai-khru commence par un tour de ring dans le sens antihoraire, tout en tenant dans sa main droite les cordes. Il s’arrête aux quatre coins pour effectuer un salut en le touchant trois fois. Par cette circumambulation il s’approprie le lieu considéré comme hostile et dangereux, apprivoisant de la sorte les mauvais esprits. Il donne ainsi sa force à l’espace délimité par le ring. Le déroulement du wai-khru peut varier suivant les écoles, mais généralement le boxeur se met à genoux, pour une courte prière et salue trois fois en touchant son plexus solaire de ses mains.

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Cette cérémonie très harmonieuse, laisse difficilement présager la rudesse du combat à venir, où des coups rapides, puissants et destructeurs seront assenés avec les poings, les pieds, les coudes, les genoux ainsi que la tête pour atteindre n’importe quelles parties du corps de l’adversaire. Le Muay-thaï est considéré comme l’un des arts martiaux les plus spectaculaires, et c’est en raison de l’usage des pieds, poings, coudes et genoux qu’on lui a donné le surnom de “boxe des huit membres”.

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Bien sûr le Muay-thaï a changé en bénéficiant du terreau propice qu’offraient les autres cultures. Il s’est développé suivant deux axes, une pratique amateur de masse et le Muay-thaï professionnel.

La pratique amateur a repris toutes les caractéristiques du sport de masse : réglementations, suppression des techniques les plus dangereuses, règles provisoires (le temps d’un round par exemple), utilisation d’équipements de protection (casque, plastron, coquille, …). Les exercices spirituels ont été simplifiés. Dans les écoles occidentales de Muay-thaï il n’y a pratiquement plus de place pour la danse rituelle personnelle et la prière. L’art a laissé la place à la seule technique.

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Par contre dans la pratique professionnelle on retrouve toute l’exigence et la difficulté des combats originels. Il y a bien une réglementation européenne qui limite les coups de coude et de genoux à la tête, mais dans le Muay-thaï de style « asiatique » il y a une totale liberté d’action.

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Ce n’est pas un hasard si le Muay-thaï est souvent traduit par “combat libre” puisque c’est sous cette forme qu’il est toujours pratiqué en Thaïlande la terre mère du Muay-thaï. Là-bas les combats qui ont lieu pour la coupe annuelle du Roi sont en mode “lutte libre” et ils ont la réputation d’être bien plus prestigieux et difficiles que les combats disputés en Europe avec toutes leurs réglementations.

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1 – Il est intéressant de noter que le terme wai-khru provient du sanskrit, langue littéraire de l’Inde ancienne. Wai: hommage, salutation; et Khru : maître, professeur, mentor.

2 – on retrouve tout au long du wai-khru des déplacements très proches du suwari waza de l’Aïkido. Les changements de direction sont également très similaires.

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