N°6 – Marc – Des Mains comme des Ailes
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C’est Luther qui a dit : Tout homme est un pape lorsqu’il tient une bible à la main, mais comment nommerions-nous l’homme d’aujourd’hui s’il fallait changer le mot bible par le mot ordinateur?
Pour un artiste plasticien, ses mains sont des outils de prédilection, elles sont aussi ses amies en qui il met toute sa confiance.
En commençant à écrire cet article sur la symbolique de la main, je prends conscience, qu’il n’y a pas si longtemps, c’est avec un crayon ou une plume que je l’aurais fait. Étant de mon temps, je suis devant mon ordinateur et ce sont mes doigts qui tapent sur le clavier et un à un les mots apparaissent sur l’écran, les phrases s’organisent, les paragraphes se permutent et l’idée générale trouve son sens.
En un clic, je me retrouve sur les chemins du Périgord chevauchant au pas avec Montaigne en pleine réflexion. J’appuie sur une autre touche et je pénètre dans la grande bibliothèque de France où je feuillette à loisir, le manuscrit des Cahiers de Paul Valéry. Un autre clic et je plonge dans la pensée d’Aristote. Je voyage ainsi dans le temps à une vitesse fulgurante, je passe d’un siècle à un autre pour me retrouver en 1934 pendant qu’Henri Focillon est à l’écriture de son Éloge de la main.
L’extension technologique qu’était la plume posée entre mon pouce et l’index a cédé sa place au clavier, à la différence que ce clavier a un accès incommensurable à d’infinies connexions qui ouvrent les portes de tous les savoirs théoriques, de toutes les bibliothèques réunies depuis l’avènement de l’écriture et encore. Je devrais avoir le vertige. Au contraire, je me sens plutôt à l’aise en observant mes doigts pianoter sur les touches marquées des signes de l’alphabet et de quelques autres pictogrammes.
Je dois avouer qu’à droite de mon clavier, j’ai une rame de papier A4 et un gobelet de crayons HB biens affûtés, car à l’occasion, une image floue ayant du mal à se préciser, devient de plus en plus claire aussitôt, qu’un crayon entre les doigts, ma main se lance sur la surface blanche pour esquisser les premiers mouvements des cursives qui sauront retrouver le chemin tortueux où s’était retranchée le souvenir. Souvenir d’une lecture ancienne ou d’un récit oral d’une grand-mère, un soir d’hiver devant un feu de cheminée. L’écriture manuscrite oblige à ralentir le rythme et permet de revisiter ses mémoires
Gabriele Paschek, journaliste scientifique raconte que nous retenons souvent mieux les informations lorsque nous les avons écrites à la main, plutôt qu’avec un clavier d’ordinateur. Elle ajoute et je la cite : Quand nous avons un mot sur le bout de la langue, et que nous ne le trouvons pas, souvent, tout se bloque. Alors, bien souvent, nous nous mettons à gesticuler. Et, selon les neuroscientifiques, c’est ce qu’il faut faire : parler avec les mains aide à retrouver la mémoire des mots.
L’image que je me fais de la situation dans laquelle je me trouve, serait, qu’une personne voulant aller d’une ville à une autre, roule à toute allure au volant d’une grosse cylindrée, tirant une remorque dans laquelle il y a un cheval. Il file à toute vitesse pendant des kilomètres et tout à coup arrête sa voiture, fait descendre l’animal pour continuer le voyage à dos du cheval. Naturellement, la monture doit tirer et l’auto et la remorque ce qui a pour effet de ralentir considérablement la vitesse de croisière du voyageur. Les paysages défilent au ralenti, il reconnait les arbres par leur nom, distingue les fleurs à leur odeur, différencie un rocher de calcaire gris à un autre de granit rose. Il entrevoit un mince filet d’eau qui sourd de la pierre comme si la paroi, telle une Madeleine, pleurait. Il perçoit le subtil bruit de l’eau qui coule sur la muraille. La nature chante et pleure, ce qui lui rappelle l’ancien terme que l’on donnait au mot robinet qui toujours fuyait. Chantepleure a donné au Québec le beau mot champlure.
Au petit trot, la main armée de plomb retrouve ses aises et redécouvre ses repères. Les images affluent et les idées se mettent en place.
Je chevauche deux temps. Au clavier, je suis demain, à la plume, je suis hier et pourtant je suis toujours là, maintenant. Main-tenant, tenant en main le monde comme aime le dire Michel Serre dans son dernier livre intitulé : Petite Poucette.
Dans Éloge de la main, Focillon commence ainsi son texte: J’entreprends cet éloge de la main comme on remplit un devoir d’amitié. Au moment où je commence à l’écrire, je vois les miennes qui sollicitent mon esprit, qui l’entraînent. Elles sont là, ces compagnes inlassables, qui, pendant tant d’années, ont fait leur besogne, l’une maintenant en place le papier, l’autre multipliant sur la page blanche ces petits signes pressés, sombres et actifs. Par elles, l’homme prend contact avec la dureté de la pensée. Elles dégagent le bloc. Elles lui imposent une forme, un contour et, dans l’écriture même, un style.
Quel beau texte de Focillon, il ne comporte que dix-huit pages, je recommande sa lecture en entier.
Aristote de son côté nous parle de la main comme un outil et même d’une arme de défense. L’être le plus intelligent est celui qui est capable de bien utiliser le plus grand nombre d’outils : or, la main semble bien être non pas un outil, mais plusieurs. Car elle est pour ainsi dire un outil qui tient lieu des autres. C’est donc à l’être capable d’acquérir le plus grand nombre de techniques que la nature a donné l’outil de loin le plus utile : la main. Aussi, ceux qui disent que l’homme n’est pas bien constitué et qu’il est le moins bien pourvu des animaux (parce que, dit-on, il est sans chaussures, il est nu et n’a pas d’armes pour combattre) sont dans l’erreur. Car les autres animaux n’ont qu’un seul moyen de défense et il ne leur est pas possible de changer pour un autre, mais ils sont forces, pour ainsi dire, de garder leurs chaussures pour dormir et pour faire n’importe quoi d’autre, et ne doivent jamais déposer l’armure qu’ils ont autour de leur corps ni changer l’arme qu’ils ont reçue en partage. L’homme, au contraire, possède de nombreux moyens de défense, et il lui est toujours loisible d’en changer et même d’avoir l’arme qu’il veut et quand il veut. Car la main devient griffe, serre, corne, ou lance, ou épée ou toute autre arme ou outil. Elle peut être tout cela, parce qu’elle est capable de tout saisir et de tout tenir. |
Reculons encore plus loin dans le temps.
Claudine Cohen, spécialiste de l’histoire de la paléontologie et de la préhistoire lors d’une séance publique à l’Académie des beaux arts le 7 mars 2012 disait ce qui suit ; La main humaine est célébrée par les philosophes et les écrivains comme par les artistes depuis bien longtemps de Montaigne à Paul Valéry et les historiens en histoire de l’art lui ont consacré de nombreuses études, car elle occupe une position centrale dans les arts. Claudine Cohen nous présente les images de mains découvertes sur les parois ou les sols des grottes datant du moment où homo sapiens s’installe en Europe occidentale, il y a 40 000 ans. Elle explique les empreintes, les tracés digitaux sur les parois, puis les représentations artistiques de ses mains.
Il est intéressant de constater que la plupart des anthropologues s’entendent pour dire que les mains auraient joué un rôle décisif dans les premiers balbutiements du langage. En se levant debout pour marcher sur deux jambes, l’homme a libéré ses mains ce qui a eu pour effet de pouvoir gesticuler, ce qui fut les prémices de la parole. Les mains ont donc joué un rôle primordial dans le développement du cerveau chez nos ancêtres préhistoriques.
Par la multitude d’esquisses de mains dans ses manuscrits « Les Cahiers », le travail de Paul Valéry a été comparé aux Carnets de Léonard de Vinci.
On sait que Valéry avait pour projet d’écrire un traité sur la main. Il ne l’a pas fait.
L’académicien français Gérald Antoine explique que Paul Valéry sachant que le maître de la Joconde aurait eu pour projet un traité du corps qui ne fut pas réalisé. L’académicien ajoute que :…brûlant d’accomplir ce que Vinci n’avait pu achever, il fut en définitive frappé d’inhibition devant la puissance et l’échec de son prodigieux aîné.
L’éditeur de la revue Le Roi Dragon en me demandant de réfléchir sur la symbolique de la main ne se doutait sûrement pas qu’il me mettait dans une situation plutôt embarrassante. Si Léonard de Vinci a abdiqué devant l’ampleur de la tâche et que Paul Valéry ne s’est pas trouvé à la hauteur, je me demande bien comment moi, je peux m’en sortir. Alors plutôt que de me lancer dans l’écriture d’un essai sur la symbolique de la main, je vais raconter une histoire. Mon histoire personnelle.
Aussi loin que mes souvenirs puissent me porter, j’ai toujours rêvé être un artiste peintre. J’avais l’impression que cette voie était celle de la liberté. Je ne supportais pas que quiconque me dise quoi faire ou me suggère une marche à suivre. Il était donc fatal que je quitte l’école alors que j’avais à peine quinze ans. Un professeur, le seul qui m’a vraiment marqué, c’est mon professeur de dessin. Il dessinait des deux mains avec une dextérité qui me laissait sans voix. Pendant les deux heures que durait le cours, je n’écoutais pas, j’observais le mouvement magique de ses mains. Après avoir quitté l’école, je suivais comme un petit chien curieux, des peintres du dimanche qui venait croquer les paysages du bord de rivière de mon village. J’étais fasciné par le fait que de simples mains avaient la capacité de reproduire des paysages avec tant de vérité et tant de grâce. Des mois plus tard, un des peintres de Terrebonne qui me voyait toujours fidèle au poste, m’a proposé un canevas, un peu de couleur et des pinceaux.
Et je suis devenu peintre.
Mon oncle Maurice, était un intellectuel qui avait préféré quitter notre village pour la grande ville, en raison de son inconfort à vivre dans une communauté qui ne partageait pas son penchant pour les hommes. Mes parents savaient qu’il était un homme remarquable, mais préféraient que je ne côtoie pas. Il n’en fallait pas plus pour que je le visite à l’occasion lorsque je devais me rendre à Montréal. C’était un homme libre et j’appréciais sa manière de penser. Ayant remarqué mon talent et mon intérêt pour le dessin et la peinture, il m’a un jour offert un livre avec une dédicace personnelle. C’était « Dialogue avec le visible » de l’historien René Huygues. Mon oncle avait écrit à mon intention; Mon seul souhait mon cher Marc, est que tu deviennes grand.
Et j’y ai cru. J’avais alors seize ans.
Je regardais les paysages et les bâtiments anciens de mon entourage et pendant des heures je restais là en état de contemplation, pour ensuite, remplie de doutes, je portais mon regard sur mes mains me demandant si j’avais bien les mains d’un peintre.
Pendant des années, j’ai dessiné et peint chaque paysage de l’Île des Moulins, et j’ai dessiné chaque maison du village. Avec le temps, les maisons se sont progressivement effacées de mes tableaux pour laisser toute la place aux arbres. Ce fut ma période des arbres. Elle a duré quinze années. J’ai vite compris que mes mains étaient devenues habiles, elles reproduisaient à peu près tout ce que je leur commandais. Mes mains faisaient ce que je leur demandais? Je me suis rappelé le jour où je me suis dit que je ne supportais pas que quiconque me dise quoi faire ou me suggère une marche à suivre. Comment pouvais-je attendre le contraire de mes alliées les plus proches. Je devais libérer mes mains, leur donner la liberté à laquelle moi-même j’aspirais.
Ce fut mon nouveau défi. Apprendre à mes mains à voler de leurs propres ailes.
A une époque de ma vie, nous vivions à la campagne et j’avais installé mon atelier au deuxième étage de la maison afin de dominer le paysage et avoir une lumière nord-ouest. En haut de mon chevalet de travail, j’ai inscrit en lettres majuscules : FAIS CONFIANCE À TES MAINS
Je savais pour l’avoir lu quelque part que la main est l’organe de la pensée. Mais je savais pour l’avoir expérimenté qu’elle est capable de réaliser beaucoup de tâches. Elle peut frapper, caresser. Elle peut dessiner, sculpter. Elle peut saisir et signifier. C’est l’organe du sens du toucher, l’un des plus nerveux de notre corps, car il est sensible à la pression, à la douleur, au chaud et au froid par le biais de capteurs-récepteurs ultras sensibles.
Mon oncle Maurice qui était un érudit, lisait le sanscrit, s’intéressait au Bouddhisme et à l’Hindouisme, m’avait un jour parlé du rôle essentiel des mains en tant qu’instruments de langage symbolique. Il avait saisi que les « mudras » un terme sanscrit d’origine védique exprimaient le mouvement codifié des mains. Il me parlait des mains comme si elles avaient leur propre langage, leur propre vie.
Pendant les années 90 j’ai eu la chance de visiter les grottes peintes du Périgord et en voyant ces dessins et ces peintures d’une beauté et d’une précision époustouflante, je me suis demandé par quelle grande école ces « artistes » de la préhistoire ont du passer pour en arriver à un tel degré de maîtrise.
Ma réflexion est la suivante. Pendant de milliers d’années, l’homme a dessiné, ses mains ont atteint une maîtrise inouïe, il n’y a pas de doute, les preuves sont éloquentes, on n’a qu’à porter notre regard vers Altamira, Lascaux, Font de Gaume, Pech-Merle et combien d’autres grottes aux murs ornés qui n’ont pas encore été découvertes. Et si l’artiste pouvait enfin libérer sa main de l’emprise du cérébral, faire confiance à sa main nue, lui lâcher la bride, lui donner la liberté de courir sans entraves pour puiser aux sources de la nuit des temps! J’ai la conviction qu’il y a des mémoires enfouies quelque part en nous qui n’attendent qu’un signe de notre part pour être éveillées.
Régis Debray nous dit dans « Vie et mort de l’image » : Les millénaires qui séparent les taureaux de Lascaux des premières inscriptions mésopotamiennes déchiffrables ne se sont pas évanouies en nous sans laisser de traces, sans ouvrir de confortables voies de frayage aux successeurs. Plus loin dans son livre, il cite Focillon : L’homme qui songe ne peut engendrer un art : ses mains sommeillent. L’art se fait avec les mains. Elles sont l’instrument de la création, mais d’abord l’organe de la connaissance.
Avons-nous la possibilité d’aller fouiller dans un stock d’informations en dormance, enfouies dans nos mémoires, depuis des millénaires ?
La question est comment y accéder sinon essayer des voies différentes, se risquer là où il n’y a pas de chemin, s’affranchir de son imagination, couper les ponts, sauter dans le vide et battre des mains. Et voler.
L’émotion provoquée par un paysage, une personne ou tout autre objet extérieur ou intérieur à nous, est ressentie à un endroit du corps que l’on nomme le plexus solaire. Ce plexus se situe au niveau du creux de l’estomac. En ressentant une émotion, l’artiste peintre ou le sculpteur, laisse mentalement monter son émotion jusqu’au niveau des épaules, et l’oblige à faire un virage à 90 degrés pour ensuite la faire descendre dans son bras jusque dans la main. Le but de l’exercice est que l’émotion ressentie ne se rende pas à la tête afin d’éviter que l’imagination ne vienne s’entremêler à cette émotion.
Ainsi chargée la main est mise en action créative.
Si nous pouvions nous déconnecter les mains du cérébral, nous pourrions être les premiers spectateurs de notre propre travail. Étonnés du résultat! Nous serions en présence d’une œuvre où il serait impossible de la comparer avec une autre ou d’y trouver des références. Nous verrions une œuvre unique, quelque chose de personnel. Nous aurions en quelque sorte fabriqué un corps à l’émotion.
Depuis une dizaine d’années, mon atelier est devenu un véritable laboratoire d’expériences.
Nous offrons des ateliers de création que nous avons appelés : « Faire confiance à ses mains ».
Des participants volontaires sont invités à réaliser, à leur insu, une série de gestes où seules les mains sont misées de la partie. Il s’agit d’ateliers de création artistique divisés en quatre sessions en référence aux quatre éléments. L’eau, la terre, le feu et l’air. Ensemble, étape par étape, nous refaisons en raccourci le parcours de l’histoire de l’humanité en partant de l’élément liquide jusqu’au solide.
De l’invisible vers le visible.
Il y a quelques paramètres de départ, mais ce n’est pas une méthode. Tout change de fois en fois, en fonction d’un résultat imprévu, une nouveauté. Cette nouveauté est prise en compte afin d’établir un nouveau protocole pour la prochaine expérience et ainsi de suite. Le processus est chaque fois à réinventer. La seule chose qui ne varie pas, ce sont les outils : les mains, qui, en quelque sorte, guident les expériences de semaine en semaine.
Il est entendu qu’il ne faut s’attendre à rien, ne rien espérer, sinon croire à quelque chose d’inattendu.
Et le plus souvent nous ne sommes pas déçus.
En conclusion, une histoire de poule.
À la campagne où nous vivions, nous avions une basse-cour, donc des poules. A l’occasion il nous arrivait, lorsque nous avions des invités, de préparer la poule au pot. Le pot était toujours prêt, mais la poule, il fallait bien la tuer, même si ça m’arrachait le cœur. Un jour où je m’apprêtais à éviscérer la volaille, je fus étonné de constater qu’il y avait un œuf entouré d’une fine membrane à l’intérieur tout près du croupion, mais sans la coquille. Mon étonnement ne s’est pas arrêté là, car il y en avait un autre plus petit, mais cette fois-ci sans enveloppe, et un autre et un autre.
Avec mes enfants, épatés et attentifs à ce qu’ils découvraient, nous avons donc procédé à une autopsie avec plus de sérieux, autant que faire se peut. En suivant la suite des jaunes, nous nous sommes aperçus qu’il y avait une succession de jaunes d’oeufs qui allaient en rapetissant jusqu’à une sorte de réserve qui elle, contenait une multitude de jaunes microscopiques.
Ce n’est que plus tard, en lisant sur le processus de ponte chez la poule que j’ai appris que la poule avait déjà en elle tous les œufs qu’elle devait pondre dans sa vie de poule.
Il y a la réserve, suivie de la chaîne de jaunes qui par la suite sont entourés d’une fine membrane. Le jaune commence alors sa progression dans un passage appelé oviducte, en premier, ce sont les membranes coquillières qui vont entourer le jaune, puis de l’eau très pure est injectée, suivit d’une matière visqueuse, le blanc, (albumen), qui contient également les anticorps maternels, à ce stade, le futur oeuf a gonflé et possède sa forme définitive, il glisse alors dans l’avant-dernier segment de l’oviducte, l’utérus, qui se trouve près du croupion, c’est à cet endroit qu’il y a injection du carbonate de calcium, qui en se cristallisant sur la membrane coquillière va former la coquille dure. Ensuite, l’oeuf fini descend dans le vagin où il recevra une couche de vernis qui donnera la couleur définitive de l’oeuf et apportera une protection à la coquille.
Une fois pondu, la poule reste au-dessus de son oeuf, sans le toucher, pour permettre au vernis de sécher et à la coquille de durcir.
Une poule vivant dans de bonnes conditions va pondre pendant quinze années. Elle pondra grosso modo 200 œufs par ans pour un total d’environ 3000 œufs.
Et si l’artiste avait déjà en lui toute sa production en gestation, en attente d’être pondu!
Et s’il n’avait qu’à s’installer simplement, sans réfléchir et laisser venir au monde, tableau par tableau, sculpture par sculpture, poème par poème, chanson par chanson…
Par pure curiosité, j’ai cherché à savoir combien de tableaux Picasso avait réalisés dans sa vie d’artiste.
Picasso a réalisé au cours de sa vie, 3113 peintures et sculptures.
Dali, 1500 tableaux et autant d’autres œuvres…
La poule n’a peut-être pas de mains, mais elle a des ailes!
Les mains de l’artiste ont la chance d’être placées au bout de ses bras, ce qui lui donne beaucoup plus d’envergure.
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