N°9 – Neko Haiiro – Triptyque : L’éveil
Allegresse
Par delà le mont
Par delà les mots
S’enlacent des valons
Éclatants émaux.
J’embrasse l’allégresse
Et toutes les promesses
D’un voyage heureux
Chemin vertueux.
La danse des saisons
Abonde de raison
Exquise salaison
Sans comparaison.
Visant le non vu
Vivant tout ému
L’ébranlement nu
Devant l’inconnu.
Croisée des chemins
Assoiffé et ivre
De paroles et signes
Quêtés sur les rives
Des fleuves insignes.
Je sombre, sonné,
D’une course effrénée
Contre l’épine dure
Des ronces sures.
Plaies ruisselantes
Du sang de mon âme,
J’exsude tous mes blâmes
Au pied de la pente.
Où trouver la clé
Qui ouvre la Clenche
Entre les lieux cerclés
Et la clarté Blanche ?
Au flux et reflux
Entre moi et Centre
Jusqu’à n’être plus
Que mèche et cendre.
Oh mon Dieu qu’ai-je fait !
A tant diminuer
Je me suis défait
Totalement dénué.
Sans lune dans le temps,
Sans lien dans mon liant,
Sans lieu dans mon corps,
Eu lieu ma vraie mort.
Transmutation
Puis l’hier cessa
D’imprimer mes nuits
Habillées depuis
Par les quand sera.
Comme un enfant Ciel
Dansant la marelle
Des temps, à cloche pied.
Jours et nuits mariées.
Laissant là, ému,
La peau sèche du cru
Vêtu de la mue
De la Certitude.
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