N°11 – Jean Luc – Le « Qi Gong » n’est pas la voie

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Dans tout ce que j’ai pu écrire précédemment : toutes ces choses ne sont que spéculations intellectuelles. Malgré, une compréhension subtile des caractères qui s’oppose à la réduction terminologique de l’occident sur la pratique, rien ne nous inscrit pourtant, ni ne nous responsabilise sur la nécessité de suivre une voie : Quelle voie (Dao)?

Essayons maintenant de fouiller dans les fondements culturels de la pensée chinoise, dont le taoïsme est la référence la plus citée dans la pratique du « Qi Gong ».

Le taoïsme considère deux voies, en écarte une pour en privilégier une seule véritable.

La première est le Dao de l’homme, une voie intéressée par essence, où il est question de profit qu’il soit matériel ou immatériel. Personne n’y échappe, c’est le seul moyen que l’être humain trouve pour se faire reconnaître parmi les siens. Cette voie, nous la cherchons à l’extérieur de nous-même comme une sorte de tuteur pour grandir. Elle est le fait d’un besoin de reconnaissance, comme un enfant qui a le besoin naturel d’avoir et d’attirer le regard à lui pour pouvoir exister. La voie que l’on suit alors est attachement aux besoins d’exister sous le regard des autres en se conformant à un groupe en prenant des rôles de suiveur ou/et de leader… Cette voie est aussi le propre de l’éducation où l’être humain ne peut être qu’accompagné, avoir des références extérieurs sur le comportement et le savoir des hommes pour construire un regard critique sur le monde qui pourrait le mener un jour à s’émanciper. Mais l’émancipation est rarement atteinte, car l’éducation est fragile, les objectifs manquent souvent d’envergure…

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La deuxième est Dao du ciel ou la voie par soi qui n’est autre que la référence à la nature profonde et véritable de chacun(e)… L’esprit de l’homme est enfin capable de se reconnaître par lui-même par la perception fine de sa nature propre. Une nature qui monte en lui en montrant la supériorité de sa présence sur toute autre influence. Cette nature, c’est l’ensemencement du ciel en l’homme et la production constante du ciel en mouvement agissant sur lui. Une nature innée porteuse de vertus confinées dans un sommeil obscur avant que celle-ci ne trouve la voie de la réalisation; c’est à dire s’épanouir et s’éveiller à la clarté.

Le propre de cette voie se nomme Dao Yin (attirer et élever sur la voie ultime). Plus précisément le Dao Yin Fa (méthode d’élévation sur la voie ultime) est la pratique qui permet le développement d’une attirance particulière pour les mouvements du ciel qui nous font seuls reconnaître ce qui est notre nature véritable. Pour enfin, porter l’être humain à agir à sa guise dans une spontanéité naturelle faite de simplicité.

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